l'atelier de mireille
L'atelier de Mireille
« Depuis 1986 Mireille s’est installée santonnière dans le Diois.
Dans une poignée d’argile venue d’Aubagne, Mireille modèle ses santons. Elle fabrique ses moules à partir d’un modèle original permettant ainsi une fabrication en petite série.
Chaque santon est estampé, par pressage d’un petit boudin d’argile, un à un entre chaque partie du moule. Cette technique est artisanale et traditionnelle.
Chaque personnage sorti du moule est ensuite ébarbé, séché et puis cuit dans un four de potier.
Parfois un simple petit geste donne à un santon un coup de tête particulier qui le différenciera des autres. Ainsi la production n’est jamais totalement identique.
Vient ensuite le travail de peinture, fin et minutieux. Les teintes sont vives, couvrantes et solides. Tous les personnages n’ont pas forcement de couleurs fixes, ce qui permet à chacun de se constituer une crèche personnalisée. Un berger peut avoir une veste verte ou bleue, une arlésienne une robe bleue ou rouge…
Peut venir ensuite pour certains santons, la fabrication des accessoires : fagots, bâton, panier, …qui prennent place en toute fin du travail sur le santon.
C’est un travail de petite série mais aussi de commande possible en pièces uniques.
David Dellepianne
Différents des santons traditionnels de Provence tout en respectant la tradition provençale, et inspirée du travail de Dellepianne, les santons de Mireille sont originaux par leur naïveté, leur simplicité et leur gaité. L’originalité vient de l’harmonie des couleurs vives et de la rondeur des personnages. La clientèle est faite aussi de passionnés. « Il faut parfois beaucoup de temps à un client pour choisir ne serait ce qu’un petit mouton !! »
Personnages immobiles mais combien vivants dans leur naïveté, il ne leur manque que la parole, et en les regardant on se prend à rêver que Bethléem était peut être un petit village du Diois.
David DELLEPIANNE
1866- 1932
Cet artiste peut être considéré comme le maitre de l’affiche provençale. Né à Gênes en 1866 mais installé très tôt à Marseille, il s’illustre d’abord comme peintre notamment dans le santonnisme, en donnant une représentation nouvelle des santons.
Puis dès les années 1890 Il se passionne pour la technique des affiches. Il signera des affiches lithographiques pour les compagnies maritimes ainsi que des œuvres pour les plus grands événements de la région.
La petite histoire des santons
On attribue à saint François d’Assise (1182-1226), la paternité de la première crèche vivante.
La crèche (du latin Gripia : mangeoire). En Italie, puis en France progressivement toutes les églises installeront une crèche pour Noël et bien plus tard apparurent des crèches publiques.
C’est à la Révolution de 1789 que la Provence doit ses premiers santons. Les églises fermées il n’y avait plus guère de crèches à contempler.
Un artisanat populaire se met en place autour de Marseille.
Jean-Louis Lagnel figuriste de Marseille, (un artiste qui moulait des statues de plâtre pour les églises) a l’idée de fabriquer de petites figurines de crèche à bon marché pour les vendre aux familles. L’argile rouge, matière première peu chère, permet de fabriquer les premiers santons provençaux. Les santons (du provençal « santoun » : petits saints ou de l’italien « santoni , santibelli » beaux saints.) étaient nés.
La crèche familiale se généralise en Provence. Marseille et Aubagne étant les places fortes des santons d’argile peinte, petits personnages aux formes naïves, aux frais coloris. A côté des personnages bibliques tous les corps de métiers, tous les types provençaux traditionnels sont représentés: les Bergers, le Rémouleur, le Pécheur, la Poissonnière, le Tambourinaïre, et même le Maire et bien d’autres encore …
La première foire aux santons se tiendra à Marseille en 1803. Son succès est immense. La première santonnière professionnelle sera Thérèse NEVEU (1863- 1918).